Texte de Daniel Salomon, lors de l'inauguration de l'exposition calligraphie - le 22 juin 2019.

" Monsieur l’Echevin, Madame la Directrice, Mmes, MM,

Je ne suis pas Josette … il est assez facile de s’en rendre compte. Mais, à l’issue de cette année de travail de l’atelier de calligraphie, c’est pourtant en son nom que je vous adresse ces quelques mots mais aussi et surtout, c’est à elle que je veux adresser, au nom de mes collègues calligraphes, l’essentiel de ce propos.

Josette m’a d’abord prié de vous dire combien, chers collègues, combien elle était fière de vous et de votre application (et je me permets évidemment de m’inclure dans ce groupe pour partager ces compliments et caresses positives). Josette dit qu’elle passe en votre compagnie de très agréables moments, sympathiques, chaleureux et que c’est avec un réel et grand plaisir qu’elle s’efforcera d’animer l’atelier aussi longtemps que cela lui sera possible.

Il faut dire que l’année ne lui a pas été très favorable avec ses soucis d’épaule, le vol de son sac, le vol de sa voiture (retrouvée carbonisée à Dottignies), sa chute et fracture du talon et l’annonce d’une prochaine opération de l’épaule. Vraiment, elle a fait fort !

Si de grands classiques ont conté les mésaventures de héros comme Pierre Richard dans « Les malheurs d’Alfred », ou dans le livre de la comtesse de Ségur « Les malheurs de Sophie », on pourrait cette année écrire un gros livre intitulé « Les malheurs de Josette » !

Chacun de nous connaît des jours difficiles qu’on appelle « des jours sans », heureusement il y a aussi des « jours avec » mais on sait que les « jours sans », il faut « faire avec » ! C’est ce qu’a dû faire Josette et je m’en vais, en votre nom,  lui adresser quelques mots de gratitude. Je ne vais pas lui faire un éloge rempli de dorures, elle n’aimerait pas ça, mais je vais quand même m’efforcer de mettre dans ma voix quelques pots de miel et plusieurs brassées de roses. Josette, c’est la gentillesse et la compétence faites femme et s’il y a des gens, peu fréquentables, qui parviennent à joindre l’inutile au désagréable, chez Josette c’est exactement le contraire ; elle parvient toujours à joindre l’utile à l’agréable et cela nous permet de passer ensemble, sous sa conduite, de très chaleureux et créatifs moments d’écriture. Nous lui en sommes très reconnaissants.

Nous voudrions aussi exprimer nos remerciements à la bibliothèque qui organise et met en place cet atelier de calligraphie et plus spécialement à Isabelle qui ne se coupe pas en 4, mais en 8 pour nous permettre de bénéficier de très confortables conditions de retrouvailles. Il n’y a jamais de problèmes pour Isabelle, rien que des solutions. Isabelle, c’est le Mac Gyver de la bibliothèque ! Merci à elle pour ses bons soins.

Quant à notre travail de l’année, nous le soumettons à l’appréciation des visiteurs de la bibliothèque. Il n’est pas parfait ? Nous en sommes bien conscients, c’est un travail d’amateurs mais passionnés. Et si quelqu’un vous en faisait la remarque, ne manquez pas de lui rappeler, comme le faisait cet auteur, que ce sont des amateurs qui ont construit l’arche de Noé qui a résisté au déluge mais que ce sont des professionnels qui ont construit le Titanic !

J’en termine. Si j’avais été contraint de limiter mon propos à un seul mot, c’eut été « Merci » et ce merci, nous à l’atelier de calligraphie, nous aurions pu l’écrire en gothique bâtarde, en humanistique ou en minuscules celtiques mais il aurait toujours eu la même signification.

Nous aimons la calligraphie et, à l’ère de l’informatique et des traitements de textes, nous espérons, qu’après leur passage, les visiteurs de cette modeste exposition auront un autre regard et apprécieront cet art de bien former avec élégance les caractères d’une écriture manuscrite qu’est la calligraphie.

C’est notre souhait "